LES MENSTRUATIONS ...
Pour plusieurs, il s’agit d’un terme tabou. Pourtant, ce phénomène touche, à chaque mois, près de la moitié de la planète. Tentons de briser ces murs de non-dits et de silence pour faire évoluer notre manière de voir les menstruations. Ce serait un grand pas pour les filles d’arriver à en parler ouvertement. Elles ne devraient pas s’empêcher de demander une serviette sanitaire, un tampon ou la permission d’aller à la toilette en cours seulement par peur de créer un malaise. S’il vous plaît, ne soyez pas gênés. Continuez à lire sur les règles et comment elles sont vues dans la société.
Pourquoi est-ce tabou?
Dans plusieurs pays, les menstruations sont contraires à la religion. C’est très mal vu. Plusieurs jeunes filles doivent arrêter de travailler et d’aller à l’école. Elles ne peuvent même pas avoir de protections lorsqu’elles sont menstruées. Les conventions ont longtemps décrété que les femmes devaient le cacher, le garder pour elles et ne pas en parler. Les femmes, autrefois considérées comme propriétés de l’homme, étaient «sales» et «impures» lors de leurs règles. Heureusement, au Canada au moins, nous avons remis en question nos opinions afin d’offrir aux femmes le plus beau cadeau: l’ouverture d’esprit. Malgré tout, on évite d’en parler et on se cache. De gros progrès restent encore à faire pour transformer les mentalités.
Pourquoi cela ne devrait pas être tabou?
Parce que c’est naturel! Toutes les femmes les ont, les ont déjà eues ou vont les avoir un jour. Alors, pourquoi s’empêcher d’en parler? Celles qui se disent que c’est à cause des gars, s’ils sont matures et ont un minimum de savoir-vivre, ils ne riront pas de vous. Ils ont tous une mère, une sœur, une cousine ou une future ou une cousine et auront probablement une copine qui leur demandera sûrement un jour d’aller leur acheter des protections à la pharmacie. Les menstruations font partie du cycle de la vie. C’est, entre autres, ce qui permet de donner naissance. C’est naturel et ça permet de donner la vie Soyons donc ouverts et parlons-en s’il nous plaît.
Les blagues
«Coudonc t’es donc ben de mauvaise humeur! Es-tu dans ta semaine? haha!» «As-tu tes règles? T’es vraiment chiante.» Si vous êtes une fille, vous avez probablement déjà entendu une de ces phrases. Si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, c’est vrai que Et on va s’entendre que oui, nous sommes souvent de mauvaise humeur pendant cette période. Pour beaucoup, les menstruations sont très douloureuses et, même si ça ne l’est pas, c’est juste énervant en général, non?
La vérité
Ces blagues viennent bien de quelque part. Mais de où? Du syndrome prémenstruel, communément appelé SPM, bien sûr! Il se manifeste chez trois femmes sur quatre la femme quelques jours avant leur règles par des symptômes divers. Ces symptômes incluent des changements d’humeur, des maux de ventre, de la fatigue, des migraines, des baisses d’énergie, de l’anxiété, de l’agressivité… 3 femmes sur 4 en sont atteintes. Les symptômes se dissipent au début des règles ou quelques jours après leur début. Alors, oui, nous sommes probablement plus irritables qu’à l’habitude, mais ces phrases ne sont jamais plaisantes à entendre. N’en rajoutons pas!
La solidarité
Ce message est important et s’adresse autant aux garçons qu’aux filles. Si une fille a une tache, ne riez pas d’elle! Ce n’est aucunement de sa faute et c’est méchant. Si une de vos camarades de classe a besoin d’une protection et qu’elle vous en demande une, aidez-la! C’est un petit, mais un beau geste de solidarité. Ça va sûrement «lui sauver la vie»!
Pourquoi est-ce si important d’en parler?
Parce que plus on en parlera, moins ce sera un tabou. Après tout, un tabou est un sujet que l’on évite d’aborder pour respecter les convenances sociales. Les menstruation, cet écoulement de sang mensuel, sont naturelles. Ce n’est pas «dégueulasse» et il n’y a pas de honte à avoir. Je ne vous dis pas de le crier sur tous les toits, mais seulement de ne pas hésiter à demander si vous avez besoin d’un anti-douleur ou d’un tampon.
En bref…
Solidarité est le mot à retenir. Ayons donc une pensée pour les femmes, dans certains pays, qui, chaque mois, souffrent psychologiquement et physiquement. Elles auront peut-être un jour l’occasion de vivre plus librement.
Dans un prochain article, j’aborderai les menstruations d’un point de vue scientifique.