FEMMES ET ENFANTS CONGOLAIS : VICTIMES DES LACUNES DU SYSTÈME DE SANTÉ
Angélique T. (29 mars 2019)
La République Démocratique du Congo a déjà été réputée pour la qualité de son réseau de cliniques et de son système de santé. Toutefois, les dernières décennies, particulièrement difficiles économiquement et politiquement pour ce pays, les ont grandement affectés : de nos jours, les hôpitaux et cliniques de la RDC sont en grand manque de personnel et d’équipement, et leurs stocks de médicaments et d’autres matériaux primordiaux se voient souvent épuisés. Par ailleurs, le Congo s’agit d’un des pays les plus pauvres au monde; plus de 70% de sa population vit sous le seuil de la pauvreté et gagne moins de deux dollars par jour. Cette pauvreté affecte elle aussi l’accès aux soins, puisque très peu de moyens sont accordés au système de santé.
En outre, une partie de la population affectée par les lacunes au niveau du système de santé congolais s’agit des mères ainsi que de leurs jeunes enfants. En effet, il n’y a que près de 30% des naissances qui sont enregistrées au Congo. Les enfants ne se faisant pas enregistrer n’ont donc pas de nationalité ni d’identité officielles. De plus, la proportion de mortalité maternelle à la suite de complications lors de la grossesse est de 1 femme sur 24, tandis qu’au Canada, c’est 1 femme sur 8800. C’est énorme, et la différence est majeure! Sans compter que près de 10% des enfants meurent avant l’âge de 5 ans. De ce nombre, 31% meurent dès la naissance...
D’autre part, les femmes en République Démocratique du Congo ont généralement un très grand nombre d’enfants, sans toutefois être en mesure de bien s’en occuper : la moyenne d’enfants par femme est de 6. En 2008, seules 8% des femmes congolaises n’utilisaient qu’un seul type de contraceptif, ce qui peut en partie expliquer ce nombre élevé d’enfants. Aussi, de nombreuses femmes sont victimes d’agressions sexuelles. Effectivement, les jeunes congolaises sont particulièrement touchées par le viol. D’autres se voient contraintes à se prostituer ou encore, à se marier. En conséquence, celles-ci deviennent mères à un âge plutôt précoce. En effet, au Congo, 13.5% des adolescentes âgées entre 15 et 19 ans ont déjà des enfants. Toutefois, ces femmes nécessitent de meilleurs soins de santé que ceux dont elles bénéficient actuellement afin d’assurer un certain niveau de qualité de vie à elles-mêmes ainsi qu’à leurs enfants: près de 40% des femmes en âge d’avoir des enfants sont anémiques, et environ 14% sont en sous-poids. Par ailleurs, chez les enfants, le taux de malnutrition est particulièrement élevé; 43% des enfants de cinq ans et moins présentent des signes de malnutrition chronique, et 8% présentent des signes de malnutrition accrue.
Tout cela est assez dramatique, et les femmes et enfants souffrant des lacunes du système de santé congolais méritent de voir leur sort s’améliorer. Heureusement, il a été démontré que la majorité des morts nommées précédemment pourraient être facilement évitables par des simples mesures de prévention et par des traitements peu coûteux à administrer, tout comme des vies pourraient aussi être grandement améliorées. Ainsi, contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous pouvons facilement aider les habitants du Congo : une simple aide financière à leur égard pourrait permettre de rendre meilleure la qualité de vie de plusieurs et d’en sauver bien d’autres. Si plusieurs y mettent du sien dans le cadre de collectes telles que celle réalisée au collège, un grand impact peut être fait en RDC : n’oubliez-pas qu’ensemble, nous pouvons faire une différence!
